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Interventions de J.Henin :

Sécurité et indépendance énergétique

jeudi 23 septembre 2010, par République et Socialisme

Faut-il assurer la sécurité et l’indépendance énergétique : OUI.

Mais pour assurer pleinement la sécurité, il est indispensable de soustraire le gaz et les autres sources d’énergie aux ravages des marchés spéculatifs en les déclarant biens publics, de conclure des accords tarifaires respectant les peuples des pays producteurs et sécurisant les consommateurs européens. Ceci pourrait être la mission d’une agence européenne de l’énergie sous contrôle du Parlement et du Conseil.

L’Union ne doit pas être le VRP des multinationales du gaz et du pétrole, surtout après la catastrophe que nous venons de connaître au large des côtes de la Floride.

Les multinationales n’ont que faire des intérêts des consommateurs, elles ne servent que leurs actionnaires en méprisant au passage les droits des peuples des pays producteurs de gaz à disposer librement des produits de leur sous sol.

Contrairement à notre rapporteur, je suis persuadé que la libre action du marché et des entreprises privées opérant dans le gaz, ne sécurise pas l’approvisionnement en gaz de l’Union.

Garantir l’approvisionnement en gaz pour tous les citoyens de l’Union, implique de nationaliser les grands groupes gaziers et de former à partir de ces entités un groupe d’intérêts européens sous contrôle multinational et surtout public.

sur les transports aérien

L’aérien est le plus sur des modes de transports, comme il est celui qui a obtenu les résultats les plus spectaculaires dans la réduction des émissions de CO2. Tout doit donc être fait pour qu’il en reste ainsi.

La mise en réseau des BEA des Etats membres est une bonne idée, à condition que chacun d’eux continue à relever de la puissance publique nationale, pour éviter d’être soumis à la notion destructrice de rentabilité immédiate et maximum.

Les délocalisations hors de l’Union des travaux de maintenance des avions, la contrefaçon de pièces de rechange, l’embauche d’équipages low cost, comme parfois la privatisation du contrôle aérien, font peser de graves menaces sur la sécurité. L’Union doit intervenir et prendre ses responsabilités en la matière, elle ne peut se contenter de publier des listes noires et d’organiser des enquêtes sur les crashs. Elle doit frapper les actionnaires des compagnies aériennes qui ne créent pas les conditions de sécurité optimale.

Trop souvent les accidents sont dus à des erreurs humaines.

Mais des erreurs, qui révèlent à chaque fois les carences de certaines compagnies aériennes en organisations et conditions du travail, en ergonomie, en formations et en qualifications.

Ce qui est au cœur de ces erreurs c’est la volonté capitaliste de toujours vouloir économiser sur le dos du travail humain. Améliorer la sécurité aérienne ne passe pas par des recherches pour diminuer la présence humaine, bien au contraire.

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