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Solidarité avec le peuple grec

Intervention de Patrick Le Hyaric, Député au Parlement européen pour le Front de Gauche, Directeur de l’Humanité

mercredi 15 février 2012, par République et Socialisme

Je m’adresse à tous les salariés, à tous les peuples de l’Europe.

Et si dans les mois, les années qui viennent nous étions traités comme le sont les Grecs ? Plan d’austérité après plan d’austérité, les autorités européennes leur imposent une effroyable purge sociale : diminution du salaire minimum de près d’un quart -en France une telle mesure ramènerait le SMIC à 1000€-, suppression cette année de quinze mille emplois publics, nouvelle baisse des retraites, diminution de la sécurité sociale, privatisation de quatre nouvelles entreprises.

C’est une effroyable saignée qui épargne les armateurs, la riche Eglise orthodoxe, les banquiers et les spéculateurs. On ne peut tolérer que soit ainsi traité au XXIème siècle, sur le continent européen, un peuple qui a légué au monde les principes de la démocratie aujourd’hui piétinés par les autorités européennes. On ne peut accepter que soit niée sa souveraineté et qu’il soit soumis à la « discipline budgétaire » et à « la surveillance » tandis que les marchés financiers et les banques le spolient avec des taux d’intérêts usuraires. Cette danse macabre des vautours de la finance qui dépècent la Grèce doit cesser. Il faut leur couper les ailes sinon ils s’attaqueront à d’autres proies en Europe. Leur austérité mène à la ruine. Avec les Grecs, refusons-la avec d’autant plus de force que les deux traités européens écrits par Sarkozy et Merkel visent à imposer partout dans l’Union européenne le garrot qui étrangle la population grecque. En Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, dans toute l’Europe, rassemblons-nous sur une exigence simple et réaliste : que la Banque centrale européenne prenne en charge la dette grecque et avance à ce pays directement les 130 milliards dont il a besoin au même taux qu’elle le fait pour les banques privées, c’est-à-dire à 1%. Ne pas le faire serait un crime ! Oui, Grecs nous sommes dans la solidarité en refusant de l’être demain dans le malheur qu’on leur fait subir.

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