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Rapport Barroso : le cœur de la politique à affronter pour réussir le changement

Par Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Président du PGE

lundi 4 juin 2012, par République et Socialisme

Hier, Monsieur Barroso, le pape de l’orthodoxie libérale, a distribué les bons et les mauvais points entre les pays membres de l’UE, a prescrit une nouvelle vague d’austérité et menacé de sanctions certains pays, dont la France, l’Espagne et Chypre. Je tiens à rappeler que la Commission européenne, avec ses « experts » et ses « recommandations », porte une lourde responsabilité dans le chaos social et économique en Europe et le désastre grec.

Les dirigeants européens ont attribué ces derniers mois à cette institution non élue des pouvoirs relevant de la souveraineté des peuples européens en matière budgétaire et économique, dans un consensus assourdissant au plan européen entre les forces libérales de droite, mais aussi sociales démocrates et écologistes. Le traité Sarkozy-Merkel renforce et automatise cette confiscation des choix populaires et l’austérité généralisée, alors même qu’elles sont contestées comme jamais, dans les urnes et dans les rues.

C’est le cœur de cette politique que la France doit affronter si elle veut réussir le changement. C’est pourquoi une renégociation du traité européen doit toucher à ses fondements si une majorité de gauche veut être libre de mettre en place une politique de progrès social et rendre au parlement son pouvoir élémentaire de décision budgétaire. C’est aussi pourquoi la majorité de gauche sera obligée d’aller plus loin que les engagements trop limités de Francois Hollande. Pierre Moscovici a fait une erreur en annonçant dés hier que la France pourrait respecter les critères budgétaires imposés. Le respect des « recommandations Barroso » et la relance de l’activité ne sont pas compatibles.

Les candidates et candidats du Front de gauche et leur groupe à l’Assemblée nationale seront les garants d’une réorientation de l’Europe, un choix majoritaire dans le peuple et nécessaire à gauche. Si le contenu du traité - renégocié ou non - n’est pas transformé, ils refuseront de le ratifier au parlement et exigeront un referendum.

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