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Les travailleurs d’Arcelormittal au parlement européen à Strasbourg

jeudi 7 février 2013, par République et Socialisme

Aujourd’hui le groupe GUE/NGL revevait une délégation de salariés de France, (Florange), de belgique et du Luxembourg d’Arcelor Mittal. Pendant ces rencontres une manifestation de 2000 personnes était organisé à propos des licenciements et pertes de postes (7000 au total en Europe) chez Arcelor Mittal. La discussion a révélé les dangers de la stratégie de Mittal. Visant à casser l’industrie de l’acier en Europe alors même que la recherche et les besoins sont importants. Ainsi par exemple pour la première fois la France a importé de l’acier. Et tous les experts prédisent que ce sera le tour de l’Europe très bientot. Elle a montré les astuces comptables pour mettre en déficit le groupe... "En bref a déclaré un intervenant responsable syndical excédé : "Nous nous adressons aux élus locaux, ils disent qu’ils n’y peuvent rien, nous nous adressons aux ministrex ils disent la même chose, on nous dit allez à l’Europe et quand on vient à l’Europe elle nous dit qu’on y peut rien... Alors, il faut bien que les politiques jouent leur role...." Dans la discussion Jacky Henin a montré au coté de députés d’autres pays, combien notre groupe était à leur coté. Combien aujourd’hui le combat pour l’industrie et l’emploi est essentiel. La discussion allait bon train quand les salariés apprennent que la police chargeait leurs camarades. Ils ont décidé de stopper la réunion, d’annuler tous leurs rendez vous (il devait également rencontrer le président du Parlement européen) pour aller au devant des manifestants avec les députés présents pour stopper les violences.

Voici le communiqué de Jacky Henin à ce propos :

Arcelormittal à Strasbourg : A ceux qui posent la question de l’avenir on répond avec la matraque et le gaz lacrymogène !

Je tiens à exprimer ma révolte vis à vis du traitement qui a été infligé aux travailleurs sidérurgistes venus défendre leur emploi à Strasbourg devant le Parlement Européen. Bloqués et fouillés dans leurs autobus à 10 kilomètres de Strasbourg les syndicalistes ont été ensuite empêchés de défiler comme ils le voulaient.

Les syndicalistes nous ont par ailleurs rapporté des faits qui, s’ils sont avérés, seraient indignes, indécents, comme l’utilisation de Tasers à l’intérieur même des autobus. Plusieurs tirs de flashball ont par ailleurs eu lieu pendant la manifestation.

Cette violence est inacceptable, elle a d’ailleurs entrainé des réactions de colère, dont le mobilier urbain a fait les frais.

C’est un piège qui a été tendu aux syndicalistes. En agissant de la sorte les autorités ont fermé la porte au dialogue et à la concertation.

Après les événements à Paris c’est la seconde fois que l’Etat français répond par la violence aux revendications légitimes des ouvriers métallurgistes.

Certains salariés avaient fait plusieurs heures de car pour simplement venir exprimer aux parlementaires européens que l’Acier peut et doit vivre en Europe et pour protester contre le sacrifice de leur outil de travail.

Au vu de cette journée on peut encore affirmer que ce sont les travailleurs qui défendent aujourd’hui en France et en Europe l’emploi et surement pas les employeurs. Quant aux pouvoirs publics, ils apparaissent complètement déconnectés de la réalité, incapables d’assumer leurs responsabilités face à ces patrons voyous.

Strasbourg le 6/02/2013...

P.-S.

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