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Le gouvernement préfère aider les banques que leur demander des comptes

jeudi 1er août 2013, par jallamion

Le gouvernement vient de décréter que 30 milliards d’euros supplémentaires issus des livrets A seront conservés par les banques privées, en échange d’une faible baisse de leur commission de collecte, au lieu d’être confiés au fonds d’épargne de la Caisse des dépôts et consignations.

Cette décision surprenante est probablement motivée par la volonté du gouvernement de donner un coup de main aux banques françaises qui, du fait de leurs excès des années passées, sont à la merci d’un éventuel défaut de paiement des pays d’Europe du Sud. Elles recherchent des ressources stables et un nouveau modèle économique.

Pourtant les banques, qui ont déjà obtenu sous le gouvernement Sarkozy de disposer de plus du tiers de l’argent des livrets A, n’ont jamais pu prouver qu’elles avaient rempli en contrepartie les objectifs en matière de financement de l’économie, en particulier auprès des entreprises.

D’autres solutions existaient :

- maintenir les 30 milliards sous gestion de la Caisse des dépôts et consignations pour financer le logement social, les grandes infrastructures et les collectivités locales, ou pour améliorer le résultat du fonds d’épargne ;

- confier les 30 milliards à « bpifrance », la toute nouvelle banque publique d’investissement afin qu’elle ait plus de moyens pour remplir sa mission : financer les entreprises ;

- nationaliser les banques, en commençant par celles qui ont bénéficié d’un soutien de la puissance publique au cours des dernières années, de manière à orienter leurs priorités vers les besoins de la nation.

République et Socialisme constate avec regret que le gouvernement poursuit la politique menée sous l’ère Sarkozy : les banques françaises sont aidées mais conservent l’intégralité de leur pouvoir et ne rendent aucun compte. Il est temps de changer de cap.

Le secrétaire général

Lucien Jallamion

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