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Décryptages Économie Sociale Retraite Protection Sociale

transmis par Pierre Mascomère Actuaire consultant à partir d’une étude de Note économique CGT

dimanche 11 août 2013, par République et Socialisme

Contrairement aux affirmations venant, dit on, de l’Insee, le taux de marge (EBE) des entreprises non financières en France, 28,4 % de la Valeur Ajoutée, en 2012, n’est pas à son plus bas niveau historique. En témoigne le tableau joint, justement tiré des comptes nationaux de l’Insee, entreprises non financières (S11), série longue.

En 1981 ce taux de marge était juste un peu supérieur à 23 %, puis il a augmenté jusqu’à atteindre 32 % en 1989 !

Bien sûr, les libéraux, le Medef et les médias, les présentateurs de JT flanqués de leurs pseudo-experts se sont empressés de répercuter ce mensonge. « Les entreprises sont exsangues, il faut d’urgence baisser les coûts salariaux pour que les entreprises puissent enfin investir et créer des emplois... ».

La commission de Bruxelles a bien entendu surenchéri et demande que les coûts salariaux ne soient pas augmentés. Et justement que voit-on dans ce tableau ? Que le taux d’investissement fluctue mais reste relativement stable quelques soient justement les taux de marge.

On voit aussi que la part des rémunérations dans la valeur ajoutée a baissé de 9 points entre 1981 et 1989 !

Contrairement aux dires là aussi du Rapport Cotis, mentant par omission, « le partage de la valeur ajoutée n’a pas changé » -ce qui était vrai depuis 20 ans, mais faux depuis 30 ans. 9 points de baisse, plus de 70 Mds€ ! Un rien.

Cela rappelle l’ineffable « expert » François Lenglet qui montrait sur France 2, un tableau du partage de la Valeur Ajoutée, tableau dont il avait tellement tiré sur l’échelle que, devant sa courbe toute aplatie, ce savant clamait que le partage de la Valeur Ajoutée n’avait vraiment pas bougé !

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