Accueil du site > République et Socialisme Secrétariat National > SAUVONS LA SANTÉ, SAUVONS L’HOTEL-DIEU !

SAUVONS LA SANTÉ, SAUVONS L’HOTEL-DIEU !

vendredi 6 septembre 2013, par République et Socialisme

République & Socialisme manifeste une nouvelle fois sa solidarité avec le personnel de l’Hôtel-Dieu qui s’oppose au démantèlement de cet éminent hôpital, symbole d’un service public de soin moderne et de haute qualité et vient occuper l’hôpital depuis le 1er septembre. Malgré l’engagement de nos élus, de ceux du Front de Gauche dans cette lutte, d’élus parisiens PS et Verts, malgré les multiples positions publiques prises par les Maires d’arrondissement Christophe Girard et Jacques Boutault, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë et sa première adjointe Anne Hidalgo, de nombreux élus régionaux, de nombreuses associations, … la direction continue à user de méthodes des patrons voyous : après avoir tenté de déménager, sans aucun avertissement, des lits de médecine interne pendant les vacances, voici qu’elle a pris la décision de réorienter les pompiers sur d’autres urgences ! Que vaut dans ces conditions la décision de moratoire prise par Marisol Tourraine, qui semblait pourtant avoir compris les enjeux en annonçant « qu’il n’y avait pas de fermeture prévue », que cela ne lui paraissait « pas responsable, ni raisonnable » et qu’elle ne voulait « prendre aucun risque sur la prise en en charge des urgences à Paris au début de l’hiver prochain » ?

Le maintien des Urgences (plus de 300 passages/jour) à l’Hôtel-Dieu, en plein centre de Paris, se justifie par la saturation des autres services d’urgences parisiens de Lariboisière et de Bichat ; l’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) avertit solennellement : « la fermeture de ce grand service d’urgences en plein centre de Paris va provoquer un afflux catastrophique et ingérable de malades dans les services d’urgences parisiennes déjà submergées et n’assurant plus la sécurité des soins ». Prendre la décision de supprimer les urgences c’est décider l’engorgement des « couloirs » où vont s’entasser les brancards, c’est supprimer des services de haute qualité récemment rénovés de l’Hôtel-Dieu… ce n’est pas ça un Service Public de qualité pour toutes et tous !

République & Socialisme est aux côtés des salarié-e-s, élu-e-s, syndicalistes qui s’opposent à la fermeture de l’hôpital modernisé, riche d’histoire, qu’est l’Hôtel-Dieu et demande la réintégration du Dr Gérald Kierzek, l’un des porte-parole du Comité de défense des urgences de l’Hôtel-Dieu.

République & Socialisme demande à la ministre de la Santé et des Affaires sociales de transcrire ses récents discours en actes. L’égalité d’accès aux soins à Paris et en France est un enjeu de société.

Un moratoire au niveau national doit être décrété. Les fermetures continuent et s’enchaînent au plus grand profit des intérêts financiers privés, au détriment de l’intérêt général, des patients, des citoyens. Un bilan doit être tiré, notamment sur la qualité et la disponibilité de soins pour l’ensemble de la population ainsi que de la politique mise en œuvre sous Nicolas Sarkozy par la mise en place des ARS, politique non remise en cause actuellement par le nouveau gouvernement. Un gouvernement de gauche doit agir pour les citoyen-ne-s, les salarié-e-s, non pour le MEDEF et les intérêts financiers.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle politique pour l’ensemble des services publics que demande République & Socialisme. Le gouvernement doit prendre conscience de l’impasse dans laquelle il se trouve : on ne peut vouloir être de gauche, vaincre la crise, résorber le chômage, augmenter la qualité de vie et dans le même temps continuer à sabrer où laisser sabrer par des directions répondant à de simples objectifs financiers, le pilier de l’égalité républicaine que constituent les services publics.

Bruno VALENTIN

Délégué National à la Santé

Secrétaire national chargé des relations avec les institutions et les parlementaires

Documents joints

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0