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L’€uro, une monnaie contre les peuples.
Par Pascal Langlois, conseiller municipal République et Socialisme de Rouen
lundi 17 mai 2010, par
La logique de la finance est indécente : les banques accablent aujourd’hui les Etats qui leur ont apporté hier les garanties nécessaires à leur survie.
L’Europe est impuissante face aux Marchés. La prétendue solidarité européenne met à genoux le peuple grec.
Le mythe de l’€uro-qui-protège est un mensonge. L’euro et les dogmes libéraux inflexibles, exposent aujourd’hui les Nations à la voracité des spéculateurs.
La crise de l’euro illustre l’impasse d’une monnaie unique qui a sacrifié la souveraineté monétaire sur l’autel des Marchés. Il serait aujourd’hui inconséquent de surenchérir en réclamant davantage d’intégration européenne, lorsque celle-ci nous précipite précisément vers l’échec.
Il faut soutenir le peuple grec que l’orthodoxie libérale entend assujettir par ses « réformes structurelles » pour se conformer au pacte de stabilité de Maastricht.
Nous ne pouvons pas laisser le destin des peuples entre les mains des agences de notations, de la spéculation et de la globalisation financière.
Il est temps de respecter les peuples et les Nations. En Europe, il nous faut retrouver une raison monétaire, c’est-à-dire une politique de change, au service de la production, de la croissance et du travail. Cela passe par le retour sur l’indépendance de la banque centrale, la modification des critères d’encadrement de la monnaie et la mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro.
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