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Déclaration du groupe communiste et cotoyen à propos du retrait de délégations à G Grima !

Conseil municipal du 1er octobre

lundi 4 octobre 2010, par République et Socialisme

Lors du dernier conseil municipal un débat s’est engagé suite à l’intervention de Guillaume Grima, Adjoint au Maire concernant le retrait de sa délégation. Notre camarade Didier Chartier a fait une déclaration au nom du groupe des élu-e-s communistes et citoyens.

Chers collègues,

Le retrait d’une délégation en totalité ou partie relève avant tout de la responsabilité du Maire. L’exigence de cohérence, de confiance dans la mise en oeuvre des orientations de la municipalité est compréhensible de la part du premier magistrat.

Cela ne doit pas exclure évidemment le nécessaire et légitime débat entre formations de notre majorité sur le contenu des orientations. Notre groupe a été amené à argumenter durant ce mandat de manière différente sur certains dossiers. Nous avons d’ailleurs été entendus parfois et nous nous en félicitons. Et quand il le faudra nous ne manquerons pas d’exprimer notre point de vue.

Le débat politique entre élu-e-s est incontournable, nous avons la préoccupation de le mener dans le cadre d’une démarche constructive et solidaire du projet que nous avons défendu ensemble devant les rouennais. Nous avons dit et redisons ici ce soir que nous considérons que les divergences et les différences d’approches sur certains dossiers qui peuvent s’exprimer entre élu-es- et groupes doivent être résolues en priorité par le dialogue et le débat politique.

Le retrait de délégation doit être l’ultime recours, l’exception.

Tout ce qui va dans le sens de la crispation du débat, de l’affrontement politique n’est pas bon au sein d’une majorité qui est rassemblée autour d’un projet municipal que les rouennais nous ont demandé de porter durant cette mandature.

Depuis le début de ce mandat , les élu-e-s socialistes, verts, communistes et progressistes de différentes sensibilités s’attachent à agir pour faire progresser notre ville et répondre, dans un contexte rendu difficile par le désengagement de l’état, aux besoins exprimés par les rouennais. De multiples actions significatives et positives pour les rouennais ont été mises en oeuvre dans nos différents domaines de compétences. Les délibérations que nous examinons ce soir sont la traduction concrète de cette politique. Lorsque je mets en avant notre bilan j’ai évidemment à l’esprit le travail qui reste à accomplir, car nous le savons, les attentes, les impatiences sont parfois fortes et légitimes. Nous devons toujours plus écouter et entendre les remarques, les interrogations qui peuvent s’exprimer ici ou là afin d’y apporter des réponses en lien étroit avec les habitants euxmêmes.

En lien étroit aussi avec le personnel municipal qui met en oeuvre avec son sens du service public les orientations de la ville. Nous devons en permanence au personnel communal, à ses représentants syndicaux considération, écoute, souci de l’associer aux réorganisations engagées pour améliorer l’efficacité des services. Réorganisations qui doivent être évaluées en permanence et corrigées si nécessaires.

Demain des millions de Français, de Rouennais manifesteront une nouvelle fois pour la défense du droit à la retraite à 60 ans dans des conditions décentes au 21 ème siècle. Ce gouvernement autiste aux préoccupations du monde du travail jour après jour s’attaque aux acquis sociaux, frappe comme jamais sur les droits, avec des conséquences sociales dures. Le budget 2011 de la nation traduit cette volonté du gouvernement et de Sarkozy de taper fort sur les faibles et d’être faible avec les forts, les puissants, ses amis du Fouquet’s. Ceux dont les revenus s’envolent chaque jour un peu plus alors que d’autres les plus nombreux connaissent des fins de mois difficiles. Face à cette insécurité sociale grandissante, à la xénophobie d’Etat méprisable, utilisée pour tenter de sauver ce pouvoir discrédité et à bout de souffle, nos concitoyens attendent des forces de gauche, celles qui constituent notre majorité politique, qu’elles sachent riposter, se rassembler et débattre dignement des propositions alternatives à la politique de ce pouvoir. Pas qu’elles se chicanent, se divisent.

C’est pourquoi nous en appelons à la cohésion de notre majorité. Sachons dépasser les clivages, sortir par le haut de cette situation conflictuelle. Nos concitoyens attendent de nous que nous nous concentrions sur leurs préoccupations quotidiennes et d’avenir. Les élu-es communistes, pour leur part, sont déterminés à ne pas se laisser détourner de cette exigence.

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