Accueil du site > Communiqués-Tracts > EDF ne veut pas mourir schizophrène.

EDF ne veut pas mourir schizophrène.

mercredi 2 septembre 2009

Depuis sa création en 1946 jusqu’à la parution des directives européennes sur l’électricité, la mission d’EDF, service public de production, de transport et de distribution d’électricité était simple, fournir de l’électricité sûre compétitive et à prix unique pour un même type de clientèle. Cette organisation a été couronnée de succès et a permis non seulement de se libérer du pétrole et du gaz pour fournir en électricité les français mais également de leur distribuer une électricité en moyenne 30°/° moins chère que dans les pays voisins.

Mais voilà, cette réussite ne correspondait pas au crédo libéral de Bruxelles. Il a fallu, dans un premier temps séparer le transport puis la distribution de la maison mère EDF, puis démixer la distribution avec l’életricité d’un côté et le gaz de l’autre. Depuis 10 ans, pour satisfaire Bruxelles, EDF et GDF ont désoptimisé leur organisation précédente, multiplié les interfaces et les coûts administratifs associés.

Mais cela ne suffisait pas à Bruxelles, il fallait qu’EDF perde des parts de marché. Et comme le prix du pétrole entraînait une augmentation du prix de marché de l’électricité, le gouvernement a créé le TaRTaM ( Tarif Réglementé Transistoire d’Ajustement du Marché ) , ni plus ni moins un système de subventionnement par EDF de ses concurrents afin de leur permettre d’être compétitif.

On est ainsi passé d’un système où la rente du nucléaire était utilisée à la fois pour offrir des prix bas aux clients et préparer le renouvellement des installations, à un système où cette même rente doit à la fois permettre des prix bas et financer la concurrence, ce qui ne permet plus de renouveler les installations.

Au départ le TaRTaM devait être transitoire, mais il a été prolongé jusqu’en 2010 et rien ne dit qu’il ne sera pas prolongé après. Un des moyens pour compenser le coût de ce TaRTaM qui dépassera un milliard d’euros en 2009 et pour se rapprocher des prix du marché, ce qui aurait pour conséquence la disparition de fait du TaRTaM, est d’augmenter sensiblement les tarifs. Telle est la proposition de P GADONNEIX .

Demander à une entreprise dont la raison d’être était le service de ses clients, de se mettre au service de ses concurrents, c’est la rendre schizophrène à court terme et la faire disparaître à moyen terme.   Mais n’est-ce pas le rêve secret de beaucoup à Bruxelles ?

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0