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Réaction du FDG éducation

Sarkozy prince des ténèbres

Les Lilas, le 28 Février 2012

samedi 3 mars 2012, par République et Socialisme

Nicolas Sarkozy persiste et signe : il vient de proposer d’accentuer la politique qu’il mène depuis 5 ans et qui se traduit à la fois par le démantèlement du service public, la remise en cause du métier d’enseignant, l’accentuation des inégalités et l’abandon de l’ambition d’assurer la réussite de tous. En une heure de discours sur l’école, Nicolas Sarkozy nous a ramené plus de 100 ans en arrière. Voilà donc son projet pour l’école du XXIème siècle : c’est celle du XIXème !

En libéral zélé au service des puissants, le candidat Sarkozy a affiché sa volonté de « passer de l’école pour tous à l’école pour chacun ». Autrement dit rendre chacun comptable de sa propre réussite ou de son échec. C’est un abandon en rase campagne de l’ambition de la réussite de toutes et tous dans une vision purement individualiste de l’école et de la société. Cela donne tous son sens à l’autonomie dont il se prévaut sans cesse avec l’éloge de la LRU : une concurrence généralisée entre établissements, personnels, élèves et étudiants.

En valet des agences de notation et gourou de l’austérité, il a annoncé que la saignée allait continuer pour les enseignants. Incompétent en la matière, il a cru bon de clamer que « Si le nombre d’enseignants était le problème, nous devrions avoir la meilleure école du monde ». Sait-il seulement que le centre d’analyse stratégique, organisme rattaché à Matignon, vient d’annoncer que la France se classait en dernière position parmi les pays de 34 pays de l’OCDE en termes d’encadrement avec seulement 6,1 enseignants pour 100 élèves ! Faut-il lui rappeler ce que nous montre la recherche et les exemples étrangers qui montrent l’inefficacité et les dangers de la politique qu’il prétend accentuer ?

Le Front de Gauche et son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc MELENCHON ont au contraire fait de l’école de l’égalité leur projet pour la société. Nous nous défions du cache-sexe de la réussite de quelques-uns qui abandonnerait l’ambition de l’élévation des connaissances et des qualifications de l’ensemble d’une classe. C’est pourquoi nous portons l’exigence d’un haut niveau de culture commune pour toutes et tous et l’allongement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Tous les enfants sont capables d’apprendre les mêmes choses, mais pas dans n’importe quelles conditions : ce sont ces conditions qu’il faut créer. Tel est le défi que nous entendons relever pour placer l’Humain d’abord.

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