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mercredi 22 janvier 2014
Alors que le gouvernement posera la question de confiance à l’Assemblée pour entériner son pacte de responsabilité, les députés PCF-Front de gauche affirment leur désaccord.
Pour le député PCF-Front de gauche et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée, André Chassaigne, il est hors de question « de soutenir le consensus à l’œuvre entre l’exécutif socialiste, le Medef et la droite » dont témoignent les orientations politiques développées par le président de la République lors de sa conférence de presse, la semaine dernière. Et si la question de confiance est posée devant l’Assemblée par le gouvernement pour valider, entre autres, son « pacte de responsabilité », le responsable du groupe GDR « proposera aux députés du Front de gauche de ne pas voter la confiance », avant de préciser : « Le groupe étant souverain dans le choix qu’il fera. » Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, avait laissé entendre un peu vite, dimanche, sur France 3 Île-de-France, que la décision d’un vote contre était déjà prise.
Au lendemain même de la conférence de presse présidentielle, les députés Front de gauche avaient, dans un communiqué puis dans une question au gouvernement, dénoncé « un programme d’accélération des réformes libérales ». Pour le groupe GDR, « il est illusoire de croire » que le nouveau cadeau de 30 milliards d’euros au patronat et aux actionnaires permettra « de créer des emplois tant nos entreprises sont, durablement, sous le joug de la finance » que, pourtant, François Hollande avait « justement désignée comme l’ennemi lors de la campagne présidentielle ».
Le groupe met aussi l’accent sur la baisse annoncée, d’ici à 2017, de 50 milliards d’euros de la dépense publique, surtout « quand on sait qu’un quart du pouvoir d’achat des ménages résulte de la prise en charge publique des frais de santé, d’éducation, de logement, de transport ». Et de conclure : « Le gouvernement s’inscrit dans les pas de ses prédécesseurs, reproduisant les mêmes erreurs qui perpétuent la situation de crise. »
Cette question du positionnement sur le vote de confiance et son contenu, l’accélération d’une politique libérale, est aussi posée aux députés écologistes et à ceux de l’aile gauche du PS. Sortiront-ils de leurs seules critiques verbales ?
Jusqu’où les écologistes feront-ils le dos rond ? Sur le pacte de responsabilité, les écologistes, qui sont souvent très critiques de la politique suivie par le gouvernement, attendent de voir. Ainsi, le président du groupe d’Europe Écologie-les Verts au Sénat, Jean-Vincent Placé, déclare que « le pacte de responsabilité n’est pas (leur) orientation naturelle mais ce n’est pas non plus infamant ni choquant », avant d’ajouter : « On a des remarques, des critiques, il faut avancer dans le souci du rassemblement. » En clair, une attitude d’accompagnement d’une politique qui, sur le fond, marque une dérive libérale.