Accueil du site > Front de Gauche > Meeting FDG du 4 mai à Paris

Meeting FDG du 4 mai à Paris

vendredi 4 mai 2012, par République et Socialisme

Lucien Jallamion Porte parole de République et Socialisme a ouvert le meeting du 4 mai place Stalingrad à Paris

Chers amis, Chers camarades,

Malgré tous ceux qui auraient souhaité nous voir disparaître nous sommes bien là et le Front de Gauche continue.

Grâce à notre magnifique campagne, grâce à la formidable mobilisation de dizaines de milliers de militants, grâce à notre candidat Jean-Luc Mélenchon, grâce à la volonté des dirigeants de toutes les composantes, grâce à tous ceux qui ont fait vivre cette extraordinaire campagne, le Front de Gauche s’est durablement installé dans le paysage politique français.

Il a recréé le lien rompu entre la gauche et le peuple, entre la gauche et le mouvement social ! Et nous en sommes tous, ici, la preuve : cette campagne a permis de recréer le lien rompu entre militants de gauche et en a créé de nouveaux.

Eh bien oui, n’en déplaise au candidat sortant, nous ne laisserons pas tomber le drapeau rouge. Et pour cause ! C’est le Front de Gauche qui l’a repris et qui le dresse bien haut. Le drapeau rouge, c’est le drapeau du progrès, c’est le drapeau de tous les travailleurs.

Il faut ne pas connaître l’Histoire de France pour oser opposer le drapeau rouge et le drapeau tricolore, l’Internationale et la Marseillaise ! Tous les peuples, dans leur combat pour la liberté et le progrès, ont chanté ces deux chants. Lorsque les ouvriers de Fourmies sont tombés le 1er mai 1891 c’est en chantant l’Internationale c’est en chantant la Marseillaise. Lorsque durant la Résistance tant de communistes ont payé de leur vie leur prix à la patrie, ont-ils un seul instant renié le drapeau rouge ? Le Comité National de la Résistance a-t-il trahi la patrie ? Jean Jaurès, en refusant la première guerre mondiale, a-t-il trahi la France ?

Bien sûr que non ! Mensonges, toujours des mensonges !

Révolution et patriotisme ont toujours été, d’abord, le fait du peuple, de ceux qui vivent de leur travail. Qui a fait naître la souveraineté populaire ? Qui a résisté aux envahisseurs ? Qui s’est battu pour la justice sociale ? Les coalisés ou les sans-culottes ? La Commune où M. Thiers ? Le Maréchal Pétain ou Lucie et Raymond Aubrac ? Louis Renault ou Henri Krazucki ?

Un dernier mot pour en terminer avec les contre-vérités du candidat sortant. De tout temps les étrangers ont œuvré au prestige et à l’universalisme de la république française : c’était vrai avec les citoyens d’honneur de la Révolution, c’était vrai avec le groupe Manouchian en 1944, ça l’est aujourd’hui avec tous ceux qui luttent en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Egypte, en Amérique Latine, en Grèce et partout dans le monde pour que vive l’universalisme républicain, celui des droits de l’Homme et de la Femme, celui de l’égalité, celui de la laïcité, celui de la Fraternité !

Il aura donc fallu que ce fût celui qui instaura le bouclier fiscal, qui remit en cause la protection sociale, les retraites, et le droit d’égal accès aux soins, les 35 heures et le code du travail, celui qui foula aux pieds le programme du Conseil national de la Résistance, celui qui mit à l’encan les services publics, il aura donc fallu que ce fût celui-ci qui vint nous faire la leçon en nous parlant du « vrai » travail ! Ca suffit !

Oui, nous devons combattre jusqu’au bout celui qui a pris l’argent des salariés pour les donner aux banques, celui qui n’hésite pas à chercher ses slogans dans les poubelles de l’Histoire.

Non les pauvres ne sont pas des assistés, oui les 5 millions de chômeurs ne demandent qu’une chose : retrouver du travail afin d’en vivre dignement c’est-à-dire au minimum 1700€ !

Nous devons aussi nous adresser à nos compatriotes qui se laissent duper par les discours de haine tentant de leur faire croire que l’autre, l’étranger, est le responsable de leurs maux.

A qui la faute, si l’on privatise, ferme ou démantèle les services publics ? A qui la faute si les financiers, avec la complicité des gouvernements, organisent la concurrence internationale des travailleurs au nom de la liberté de faire et de laisser passer ? Qui est à blâmer ? Celui qui accepte le salaire indécent ou le patron qui lui donne le choix entre accepter ou laisser sa famille mourir de misère ? De quel côté est la démagogie ? De quel côté est le mensonge ? N’oublions jamais, la finance a toujours préféré Hitler au Front Populaire.

Pour qu’un nouveau Front Populaire soit possible il y a d’abord un impératif : vider Sarkozy.

Alors le 6 mai pas d’état d’âme : signifions à Sarkozy son licenciement pour faute lourde, pour insulte, mépris, destruction du monde du travail. Oui le 6 mai votons Hollande pour dire que 5 ans de « sarkozysme » ça suffit ! Il faut infliger à la droite et a l’extrême droite, la plus grande défaite possible.

Mais tout ne s’arrêtera pas le 6 mai à 20H00 ! Au-delà du second tour, il nous faudra mener campagne pour les législatives afin d’obtenir d’avantage de députés pour continuer notre combat et préparer l’avenir. Des députés dont la première tâche sera de s’opposer à la « règle d’or » et au « Pacte budgétaire ». De s’y opposer vraiment, pas de s’abstenir ! On ne négocie pas avec le libéralisme, on le combat ! Plus le Front de Gauche sera fort, plus les forces sociales trouveront l’énergie de lutter. Et ce doit être notre objectif central : inverser enfin le rapport de force en faveur du travail contre le capital. Rien ne pourra se faire contre les puissants, si le peuple n’est pas rassemblé.

Car ce qu’il faut à la France, c’est changer de Président mais c’est surtout changer de République.

Et rien ne se fera sans vous, rien ne se fera sans le peuple. C’est cela la Révolution citoyenne ! C’est cela nôtre République ! C’est cela nôtre France !

Documents joints

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0