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Législatives : pas d’accord face au Front national

dimanche 20 mai 2012, par République et Socialisme

Les négociations autour d’une union des forces de gauche face « au risque FN » ont pris fin, hier. Si chacun regrette cet échec, le PCF et le PS restent ouverts à des accords locaux.

Après plus d’une semaine, émaillée parfois de quelques tensions, les négociations nationales ont pris fin, hier, entre le Front de gauche, le PS et Europe Écologie-les Verts, sans avoir pu aboutir. «  Nécessaire et possible, cet accord (pour définir des candidats uniques à gauche – NDLR) n’a pourtant malheureusement pas été conclu  », a regretté Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui y voit «  un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche  ». «  Si chaque partenaire prend sa part d’effort, l’accord est désormais possible à toute heure  », avait-il estimé avec Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, mercredi, dans un communiqué commun, coupant court aux rumeurs de divisions entre leurs deux formations. Pour sa part, le Front de gauche avait formulé des propositions concernant 29 circonscriptions, sur la cinquantaine concernées. Le PG, accusé un temps de «  blocage  » par Europe Écologie-les Verts, avait pris l’initiative d’une conférence de presse pour faire part de sa disponibilité avec «  au minimum une circonscription gagnable  ». «  La plus facile est la 3e du Val-de-Marne  », avait alors estimé Éric Coquerel, en charge des négociations. Mais «  en une semaine, nous avons fait une dizaine de propositions différentes, toutes refusées », a-t-il affirmé hier.

Un espoir reste ouvert

Parallèlement, l’ex-candidat commun du FG, Jean-Luc Mélenchon, a prévenu sur LCP  : «  Certains pourraient, à la faveur de triangulaires, recevoir une prime invraisemblable d’élus supplémentaires, c’est le cas du Parti socialiste.  » Fort de ses quatre millions d’électeurs, c’est en vue d’un rééquilibrage tenant compte des dynamiques de la campagne et du poids de chacun que PCF et PG ont mené les négociations. De son côté, Christophe Borgel, en charge des élections pour le Parti socialiste, argue que «  les circonscriptions sur lesquelles on nous demande des efforts sont celles où il n’y a pas de risque d’élimination de la gauche, comme l’Hérault, l’Essonne ou le Val-de-Marne  ». L’accord aurait dû, pour le FG, porter sur «  les circonscriptions où il existe un risque Front national ou d’élimination de la gauche au second tour  », soit un périmètre un peu plus large. Au-delà, le Parti socialiste aurait également refusé, in fine, le compromis auquel auraient abouti les discussions de lundi soir accordant quatre circonscriptions au PCF (Romilly, Guingamp, Bergerac et Perpignan, où se présente Louis Aliot) et deux au PG (dans le Jura et le Rhône). « Le PCF a indiqué, explique Pierre Laurent, jusqu’à la dernière minute aux négociateurs et aux dirigeants du PS et d’EELV être disposé à signer le compromis, malgré ses insuffisances pour le Front de gauche.  » Toutefois, un espoir reste ouvert. Christophe Borgel comme Pierre Laurent ont indiqué la disponibilité de leur force respective en vue d’accords locaux, «  là où ils s’avéreraient indispensables  ».

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