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Communiqué du Parti de Gauche pour le 2ème tour des élections législatives

Lundi, 11 Juin 2012 par Parti de Gauche

mercredi 13 juin 2012, par République et Socialisme

Le premier tour de ces élections législatives a été dominé par un vote légitimiste visant à donner une majorité au Parti socialiste. S’il n’y a pas de vague rose massive à l’échelle de tout le pays, au sein de la gauche par contre, les électeurs ont privilégié le soutien à la la majorité présidentielle. Il n’y a, de fait, pas eu de campagne nationale, le Parti Socialiste n’ayant pas intérêt à ce qu’il y ait débat autour de la question centrale des politiques d’austérité en Europe. Le Front de Gauche a donc subi de plein fouet cette situation, avec la poursuite de la disparition des bastions historique du PCF et une attitude extrêmement agressive du PS. Les travers de la 5éme République auront montré leurs pires effets avec pour résultat une représentation parlementaire qui sera très éloignée des véritables rapports de force électoraux. Les conséquences de l’absence de proportionnelle atteignent ici leur paroxysme. A la proportionnelle, avec 6,91%, le Front de Gauche aurait 40 députés. Avec le système uninominal à deux tours, bien que quatrième force politique du pays et deuxième force à gauche, nous risquons de n’avoir que 10 députés, moins que EELV. Pour le PG, Marc Dolez sera réélu, restant seul au second tour. Ce scrutin aura aussi laminé toutes les autre forces politiques : centre et extrême-gauche. Nous arrivons ainsi à un système de plus en plus anti démocratique, avec le record d’abstention à une élection législative sous la Vème République.

Dans ce cadre, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à Hénin Beaumont avait pour objectif de poursuivre la lutte contre les idées du Front National. Il faut saluer ce combat courageux car rien n’obligeait Jean-Luc à prendre ce risque. Mais sa présence dérangeait les combines locales et de la même façon que nous avons été bien seuls pendant la présidentielle à nous battre contre les idées d’extrême-droite, de même, rien n’aura été épargné à Jean-Luc et aux camarades du Pas de Calais en terme d’intimidations physiques et politiques. Plutôt que de le soutenir dans cette bataille, le PS aura préféré faire venir Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault témoignant ainsi que leur priorité était d’affaiblir à tout prix le Front de Gauche pour ne pas avoir, à l’assemblée nationale, une opposition déterminée à la politique d’austérité qu’ils s’apprêtent à mettre en œuvre une fois les élections passés.

Mais globalement nous avons mené une belle campagne et les scores du Front de Gauche sont en progression de 61% par rapport à ceux du PCF en 2007. Nous enverrons une analyse plus précise des scores du PG et plus globalement du FdG dans les jours qui viennent.

Pour le second tour, le Parti de Gauche appelle à tout faire pour que tous les candidats du Front de Gauche présents au second tour soient élus le 17 juin. Il appelle partout à battre la droite et l’extrême-droite. Ne se réclamant pas de la majorité présidentielle, les candidats du PG exprimeront localement cette position par du matériel autonome et s’abstiendront en conséquence de faire apparaître le logo Front de Gauche sur le matériel et de participer à des réunions communes.

Compte tenu des positions exprimées dimanche soir par nombre de dirigeants UMP rappelant aux électeurs du FN qu’ils avaient les mêmes valeurs, le Parti de Gauche ne donne pas de consigne de vote en cas de duel UMP-FN.

Le Front de Gauche continue. Les deux campagnes électorales, présidentielle et législatives, ont permis son déploiement dans tout le pays avec de nombreux syndicalistes et de jeunes le rejoignant. Ces avancées ne doivent pas être perdues. Il faut poursuivre son travail d’enracinement car il est indispensable pour les batailles qui s’annoncent contre les politiques d’austérité que le nouveau gouvernement ne manquera pas de mener compte tenu de l’évolution de la crise à l’échelle européenne.

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