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interview de Didier Motchane parut dans contre temps
vendredi 2 août 2013, par
interview de Didier Motchane [1] parut dans contre temps
ContreTemps : À la lumière de votre longue expérience politique et militante, quel regard jetez-vous aujourd’hui sur la gauche ?
Didier Motchane : Il pourrait sembler que la social-démocratie est dominante en France, mais il ne s’agit là que du discours, d’une rhétorique qui masque la réalité. Celle de l’inexistence de la social-démocratie comme forme de société — qui au demeurant n’a jamais réellement existé dans ce pays, il suffit pour s’en convaincre de regarder les taux de syndicalisation des salariés —, et dont le corpus de convictions a cessé d’exister dans l’esprit de beaucoup de gens, y compris parmi les militants. Précisément parce qu’on s’accroche à une pure rhétorique on est conduit à n’attacher aucune importance aux mots qui sont employés, ce qui provoque le désintérêt pour la politique.
C’est pourquoi on peut dire que la gauche a cessé d’exister.
Vous pouvez retrouver cet article dans le N° 18 de Contre temps
[1] Didier Motchane fut en 1965 l’un des fondateurs du CERES, qui rejoignit quelques mois après la SFIO. En 1971 il participa à la fondation du nouveau Parti socialiste, dont il fut un des secrétaires nationaux. Député européen de 1979 à 1989, il quitta le PS en 1993, pour fonder le Mouvement des citoyens... Il fut responsable de diverses revues, Frontière, Repères, Non, Enjeu... Il a publié récemment Voyage imaginaire à travers les idées du siècle (Fayard, 2010), et Les Années Mitterrand (Bruno Leprince, 2011). En 2012, il a appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle.
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