La lettre de l’Agaureps N° 73

Bienvenue dans ce numéro spécial de la Lettre de l’AGAUREPS-Prométhée consacré à la rentrée scolaire et à l’Education plus largement.

L’Education est la priorité des priorités pour une nation. C’est encore le cas en France en termes de budget national talonné par le remboursement des intérêts de la dette mais pour combien de temps encore ?

L’Education nationale a une double vocation : former les françaises et les français à un métier par l’acquisition de savoirs mais aussi former les françaises et les français à devenir des citoyens. Aborder ce sujet n’est guère facile à appréhender car il comporte une charge émotionnelle forte faisant resurgir en chacun d’entre nous les bons comme les mauvais souvenirs mais aussi parce que le sujet est vaste et complexe.

En cette période de rentrée scolaire et universitaire, nous allons aborder différentes facettes du monde de l’Education. On pourrait d’ailleurs comparer l’Education avec le lancement d’un satellite : chaque étage de la fusée pour lancer le satellite est indispensable et solidaire des autres. Le premier étage notre « fusée Education » avec l’école maternelle et l’école primaire est la période d’acquisition des savoirs fondamentaux avec le fameux LEC : Lire, Ecrire, Compter. Puis vient le deuxième étage avec le collège et le lycée général où l’on renforce ses connaissances et s’ouvre au monde. Enfin, vient le dernier étage de la professionnalisation avec entre autres le lycée professionnel et l’enseignement supérieur où l’on va acquérir un métier tout en renforçant sa citoyenneté. Le « satellite citoyen » est enfin lancé : nous voilà au final avec un citoyen capable d’affronter le monde du travail…

Malheureusement, depuis 2002, le monde de l’Education souffre et se meurt. La dégénérescence s’est amplifiée depuis 2007 avec l’application obstinée de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) par le gouvernement Fillon se traduisant par la suppression d’un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite. Depuis 2007, ce sont près de 50 000 postes de professeurs qui ont été supprimés. L’université et la recherche publique ne sont pas épargnées. Chaque étage de notre fusée est finalement touché avec la volonté forte de marchandisation du savoir dans ce monde manifestement libéral. L’école n’est-elle pas obligatoire qu’entre 6 et 16 ans ? Alors pourquoi se priver de livrer au marché l’avant et l’après de cette période durant laquelle l’état ne fournira qu’un service minimum d’Education ?

Le gouvernement Fillon et N. Sarkozy ont manifestement choisi cette voie libérale détruisant l’école, notre école publique.

Alors l’Education, un grand corps malade ? Assurément oui si cette politique de destruction continue…

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