Accueil du site > Social > Education > Argent public à école publique : pour un budget de rupture

Argent public à école publique : pour un budget de rupture

François Cocq (secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche) et Francis Daspe (secrétaire Général de l’Association pour la gauche républicaine et sociale-Prométhée)

samedi 24 novembre 2012, par République et Socialisme

Le 8 novembre, le volet éducation du budget est examiné à l’Assemblée nationale. Dans un océan d’austérité, ce pourrait être l’occasion pour le gouvernement d’afficher une rupture radicale avec l’ère Sarkozy.

Au lieu de ça, les enseignants sont appelés par leur ministre à « participer à l’effort redistributif » et le garrot se resserre autour du budget de l’Education nationale. L’occasion serait pourtant belle de poser un acte politique fort tout en « redistribuant » la rente de quelques-uns au profit de l’intérêt général : il suffit pour cela d’allouer l’argent public à l’école publique.

Si l’on s’en tient au seul budget de l’Etat, ce sont plus de 8 milliards d’euros d’argent public (10 milliards avec les collectivités locales) qui vont être dévolus en 2013 à l’enseignement privé, que ce soit pour la rémunération des 130 000 professeurs qui enseignent dans le privé ou pour le forfait d’externat. Depuis 1959 et la loi Debré, non seulement la prise en charge de ce dernier se fait « dans les mêmes conditions que celles des classes correspondantes de l’enseignement public », mais depuis la loi Guermeur de 1977, il est majoré d’un pourcentage permettant de couvrir les charges sociales et fiscales afférentes aux rémunérations et charges diverses des personnels non enseignants de droit privé.

Ça suffit !

Faute de ruptures, la continuité se prolonge en s’approfondissant. A la rentrée 2012, si les 60 000 postes promis par François Hollande se faisaient globalement attendre, le privé pouvait s’enorgueillir d’avoir récupéré 3 210 postes depuis le 6 mai. Vincent Peillon a succombé aux sirènes du lobby de l’enseignement catholique quand bien même 30% des classes du privé ont moins de 19 élèves et 15% moins de 15 élèves.

Dans le même temps, l’enseignement public doit se serrer la ceinture et faire face à des classes toujours plus surchargées.

Pour voir la tribune complète parue dans rue 89, cliquez

PDF - 89 ko

2 Messages de forum

  • Argent public à école publique : pour un budget de rupture Le 24 novembre 2012 à 12:31 , par Françoise REMIZe-Lausanne

    Bonjour, Voilà un TRES bon article qui est un des axe de militantisme des "Libre penseurs" dont je fais partie. Une pétition est en cours et il suffit de signer le texte qui sera lu par le président Hollande qui normalement devrait recevoir les représentants de cette organisation ... un jour.... Fraternellement, Françoise REMIZE- Lausanne (Tours)

  • Argent public à école publique : pour un budget de rupture Le 24 novembre 2012 à 12:35 , par Françoise REMIZe-Lausanne

    Mille excuses mais j’ai oublié d’ajouter : qu’il ne faut pas oublier de militer contre la possibilité de voir des professeurs du privé préparer les examens et de faire passer les diplômes dans des classes à caractère confessionnel. A chacun ses idées mais en aucun cas la religion doit intervenir dans les écoles de la République qui doit rester "Une et indivisible". Toujours fraternellement Françoise REMIZE-Lausanne

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0